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Farre et la SitmaFGR : « préserver les sols est une impérieuse necessité »

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((/public/epandage-sol.jpg|epandage-sol.jpg|L))__« Au moment où la demande alimentaire mondiale va crescendo, la préservation des sols agricoles tant en superficie disponible, qu’en préservation de la biodiversité et qu’en maintien de son potentiel productif, est une impérieuse nécessité ». Tel est l’avis partagé par Jean-Paul de Wispelaere, président de la SitmaFGR et Bernard Guidez, président de Farre à l’occasion d’un colloque organisé le 11 septembre à l’occasion du Salon de l’élevage à Rennes (Space).__ Ce colloque avait pour objet de dresser un état des lieux des sols agricoles français et de rappeler les perspectives en matière scientifique, technique et législative de la prise en compte du sol dans une approche de développement durable en agriculture. Concernant l’état du sol, le constat est sans appel : entre érosion, perte de matière organique, contaminations, imperméabilisation, les sols agricoles se dégradent. Mais des solutions existent pour les protéger : outils de diagnostic, amélioration des pratiques de travail du sol, intérêt pour la biodiversité du sol. Dans le domaine réglementaire, la directive cadre européenne sur les sols devrait, d’après le ministère de l’Agriculture faire l’objet, courant octobre, d’un compromis entre le Parlement et le Conseil européens. D.M. %% % Photo : “'Selon le Cemagref, il est nécessaire d’adapter le matériel d’épandage afin de préserver les milieux, d’autant que 45 % des matériels ne sont pas aux normes d’épandage de fumier et de compost.'” ((/public/colloquefarre.jpg|colloquefarre.jpg|R))Les sols agricoles font aujourd’hui l’objet de programmes nationaux d’inventaire et de surveillance afin d’établir les liens entre les pratiques agricoles et l’évolution des sols. Très concrètement, des outils d’auto-évaluation sont en cours d’élaboration pour permettre aux agriculteurs d’adapter leurs pratiques à l’état de leur sol. %% % La faune présente dans le sol, notamment les lombriciens, constitue à la fois des bio-indicateurs importants renseignant sur l’évolution des sols mais aussi des acteurs intéressants pour la restauration des sols et une intensification écologique des écosystèmes. Sans attendre les résultats de ces programmes, les agriculteurs ont déjà pris conscience de l’importance de l’enjeu. Preuve en est de l’augmentation des surfaces en non-labour (36 % des surfaces concernées en 2006 contre 21 % en 2001 en France) et de l’adaptation du matériel d’épandage, pour lequel les marges de progrès sont importantes. Comme outil d’aide aux agriculteurs, on notera également la sortie prochaine d’un guide (téléchargeable à partir du site internet du GIS Sol), qui proposera des méthodes pour mieux intégrer la dimension sol dans les actions de préservation de la ressource en eau.