Fret fluvial des céréales : un meilleur bilan carbone et plus de compétitivité
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A l’occasion du conseil spécialisé de FranceAgriMer, réuni le 10 octobre à Paris, la filière céréalière a annoncé se donner l’objectif de multiplier par deux la quantité de grains transportée par voie d’eau d’ici 2020. Un accord-cadre a été signé avec Voies navigables de France (VNF) dans ce sens. Un projet qui se justifie aussi bien au niveau écologique que financier. En attestent les chiffres : les émissions unitaires de CO2 du secteur fluvial varient, selon la capacité des bateaux, de 21,5 à 44,3 gCO2/t au kilomètre, contre 79 gCO2/t pour fret routier. Soient des émissions 2 à 4 fois moins importantes que celles des poids lourds. A charge et distance parcourue équivalente, le transport fluvial consomme 3,7 fois moins de carburant que le transport routier. D’un point de vue économique, pour une tonne de marchandise transportée sur 350 km, le coût moyen par voie fluviale varie de 12 €/t à 17€/t selon les gabarits des bateaux, contre 21€/t sur route, et 22€/t sur rails. Passer du fret terrestre au fret fluvial représente donc une réduction de coût variant de 22 à 45 %. D’autres filières devraient suivre, à commencer par les oléoprotéagineux. Les engrais pourraient également aller dans cette direction.