Gamm Vert expérimente la vente des phytos amateurs comme en pharmacie

Interdire ou jouer la carte du conseil ? Le réseau Gamm Vert va lancer une phase d’expérimentation pour vendre ses produits de traitement derrière un comptoir et uniquement avec le conseil d’un vendeur. Celui-ci sera formé et coaché pour accompagner les clients que ce soit pour des produits de synthèse ou pour des produits biologiques : « Si un produit ne fonctionne pas, le client est déçu, c’est donc tout aussi important avec la gamme bio », a souligné Jean-Pierre Dassieu, directeur général d’InVivo Grand Public. Cette décision fait suite à une enquête menée auprès de 1200 clients sur les mesures de la loi Labbé et du Plan Ecophyto : la vente, la détention et l’utilisation de produits phytosanitaire pour le jardin pourraient être interdites d’ici à 2022. Premier constat : un tiers des personnes interrogées connaissent cette perspective. « Ce qui est pas mal compte tenu du sujet », relève Jean-Pierre Dassieu. Face à ces mesures, que souhaitent les jardiniers  : 50 % veulent que cette loi soit adaptée avec une vente derrière le comptoir par un conseiller, comme en pharmacie. 10 % sont contre l’interdiction, et 40 % sont favorables mais la majorité confirment ne pas connaître les conséquences si aucun produit de synthèse n’était disponible. Quels sont alors les comportements de ces jardiniers amateurs : ils déclarent avoir plutôt une approche diversifiée : 43 % d’entre eux utilisent à la fois des produits de traitement de synthèse et utilisables en agriculture biologique (UAB). Ils sont près de 39 % à indiquer n’utiliser quasiment que des produits UAB. Ces déclarations sont à confronter avec la réalité des ventes de produits UAB puisqu’ils ne représentent que 20 % des produits de traitements en magasin Gamm Vert.