Référence agro

Gérard Guilbaud, Terrena - « Que chaque agriculteur reparte avec deux ou trois solutions en poche »

Le | Archives

L’agriculture écologiquement intensive, AEI, ne doit pas rester qu’un concept mais être mis en pratique par les exploitants. C’est tout l’ambition du salon Terrenales (voir actualité précédente). Entretien avec Gérard Guilbaud, administrateur à Terrena, qui a porté le projet Terrenales. Quelle est l’idée fondatrice des Terrenales ? L’idée est de s’inscrire dans l’agriculture écologiquement intensive chère à Michel Griffon, directeur général adjoint de l’Agence nationale de la recherche. Un concept que nous avons lancé il y a deux ans au sein de la coopérative. Demain, il faudra produire autant mais avec moins de surfaces, moins de pesticides et d’engrais chimiques, moins d’énergie fossile et en préservant la qualité de l’eau. Que présentez-vous sur ce salon ? Nous présentons 90 solutions réparties en huit thèmes : nutrition et protection de la plante, nutrition et santé animales, outils et machines agricoles, gestion de l’eau, préservation des sols, biodiversité, valorisation de la biomasse, bâtiments d’élevage. Nous avons choisi les solutions qui nous semblent les plus prometteuses et applicables par nos adhérents. Nous avons tenu à ce que les exploitants eux-mêmes viennent expliquer à leur confères leurs expériences, les résultats qu’ils en ont tiré, mais aussi les freins, afin que les agriculteurs s’approprient au plus vite ces techniques. Sur les stands, un pictogramme indique la disponibilité de la méthode : immédiat, moins d’un an, entre un et cinq ans, ou à plus de cinq ans. A côté des solutions, une série de temps forts et de conférences, animés par des chercheurs ou des ingénieurs, permettent d’aborder certains thèmes de la vie de l’exploitation via l’agriculture écologiquement intensive. L’agriculture écologiquement intensive est donc désormais en marche ? Cela commence. Certes, tout le monde ne vas pas quitter les Terrenales en ayant la possibilité de réduire de moitié les pesticides. L’objectif est que chaque agriculteur reparte avec deux ou trois solutions en poche qu’il pourra appliquer dans son exploitation.