GES : les émissions agricoles difficiles à cerner
Le | Archives
__Alors que le sommet de Copenhague sur le climat a proposé des objectifs de réduction chiffrés des émissions de gaz à effet de serre, les GES, des mécanismes de régulation devraient normalement voir le jour pour répondre à ces objectifs.__ Contributeur à hauteur d’environ 20 % des émissions nationales, le secteur agricole français sera vraisemblablement appelé à intégrer ce genre de mécanismes. Or, selon une étude de l’équipe « Energie Positive » de la Ferme expérimentale de Grignon, la question de la performance en GES de l’activité agricole n’est pas évidente à cerner. L’un des gaz les plus nocifs du secteur est le protoxyde d’azote (N2O) dont les émissions sont principalement générées par le sol à la suite d’apports azotés. Ces émissions présentent la particularité d’être sensibles à des facteurs de sol et de climat peu ou pas maîtrisables et éminemment variables. Il en résulte des niveaux d’incertitude très élevés concernant l’impact de la production végétale sur l’effet de serre. Du coup, selon l’équipe de Grignon, la perspective d’un mécanisme de régulation de type taxe sur les émissions de l’ensemble des GES agricoles semble difficilement applicable au vu de ces résultats. M.D.