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Grenelle 2 : des réactions modérées à vives

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Après l’adoption le 11 mai par les députés du projet de loi Grenelle 2, les réactions n’ont pas tardé. Serge Poignant, rapporteur pour la commission économique de l’Assemblée et député UMP de Loire-Atlantique, juge le texte « équilibré ». Interrogé à l’issu du vote sur le thème de l’agriculture, le député a tenu à rappeler que : « Notre objectif est de travailler avec les agriculteurs et qu’on arrête de les montrer du doigt. Nous avons acté dans le Grenelle 2 ce que nous avions déjà décidé dans le Grenelle 1, il n’y a pas de recul. Pour autant si un produit doit être retiré, et dans la mesure où il est inscrit au niveau européen, nous devons en mesurer l’impact socio-économique, afin d’éviter toute distorsion de concurrence entre notre agriculture et celle des autres pays européens. » Plutôt modérée, l’association France Nature Environnement (FNE) attend le passage d’un texte qui « n’est pas la révolution écologique, mais une étape de plus vers cette révolution » en commission mixte paritaire, en espérant des améliorations d’ici à l’acceptation du texte final, « en juin probablement ». Jean-Claude Bevillard, responsable des questions agricoles, se réjouit que « les fondamentaux du plan Ecophyto 2018 ne soient pas remis en cause ». La Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) est davantage critique, constatant que « les députés ont cédé bien vite aux pressions des lobbies de l’agrochimie et de la FNSEA dans leur volonté de s’aligner sur le moins disant environnemental ». Pour le Parti socialiste la France a raté « l’occasion d’agir pour la transition écologique de notre agriculture. Les socialistes voient dans la possibilité donnée aux exploitations labellisées « haute valeur environnementale » de cultiver des OGM une « contradiction majeure ».