Installations classées : l’amendement Le Fur fait débat
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Atteinte au respect de l’environnement pour les uns, évolution en faveur de l’agriculture française pour les autres… L’amendement du député UMP Marc Le Fur qui vise à relever les seuils des installations classées dans élevages porcins et de volailles et à simplifier les démarches administratives fait débat. Après l’indignation de France Nature Environnement (voir notre précédente lettre), le syndicat agricole FNSEA réplique, en affirmant que cet amendement ne constitue en rien une mesure « anti-environnementale ». Coop de France fait part de sa satisfaction. « Cette égalité des chances accordée aux producteurs français pour vivre de leur métier dans un marché concurrentiel européen redonnera de la compétitivité à nos filières en leur permettant de moderniser un parc de bâtiments de plus en plus vétuste et de procéder aux aménagements nécessaires pour la mise aux normes bien-être animal », précise un communiqué daté du 24 juin. La Confédération Paysanne y voit « un encouragement à la restructuration et au rassemblement d’élevages », alors même que « le nombre d’éleveurs a été divisé par deux en vingt ans ». Ecologie et économie Reste que cet amendement doit passer prochainement en session plénière à l’Assemblée. Pour Marc Le Fur, s’il est retenu, « l’éleveur français travaillera avec des contraintes administratives similaires à celles de ses concurrents. (…). Il s’agit d’une simplification administrative dans un contexte économique tendu dans lequel nous devons proposer aux éleveurs les meilleures conditions de concurrence. Nous harmonisons nos conditions administratives de production avec l’Allemagne, la Hollande ou le Danemark, nations reconnues pour l’attention toute particulière qu’elles portent à la qualité de l’environnement. (…) Cet amendement, ce n’est pas l’écologie ou l’économie, c’est l’écologie et l’économie. »