Référence agro

La biodiversité mesurée par des non-spécialistes

Le | Archives

((/public/earthwatch-group-web.jpg|earthwatch-group-web.jpg|L))__Pour qu’un viticulteur puisse estimer facilement l’impact sur la biodiversité d’un aménagement paysager comme l’installation d’une haie ou d’un bosquet sur son exploitation, il faudrait que lui-même, ou son conseiller, puissent disposer d’une méthode d’évaluation simple et aisément reproductible par des non-spécialistes.__ Maarten Van Helden, enseignant-chercheur à l’Enita de Bordeaux en collaboration avec Syngenta-Agro et une ONG américaine, l’association Earthwatch, travaille actuellement à la validation, sur vigne, d’un moyen d’évaluation rapide de ces actions. La méthode dénommée RBA (Rapid Biodiversity Assesment) a déjà été validée par des équipes suisses et australiennes sur d’autres cultures. Elle se base sur des critères morphologiques ou sur la reconnaissance du chant des oiseaux. Le travail en cours consiste à confronter les résultats obtenus par ce procédé quand il est appliqué par des non-spécialistes avec ceux recueillis lorsque des scientifiques spécialistes de la taxonomie font le travail. M.-N.C. Une étape décisive a eu lieu du 16 au 20 juin en Gironde au Château les Vergnes, propriété du groupe Univitis. « Pendant une semaine, explique André Fougeroux, de Syngenta Agro, une quinzaine de bénévoles américains et britanniques se sont livrés à des relevés sur la flore, la faune sauvage et l’entomofaune. » Les premiers résultats sont encourageants car proches de ceux issus de l’inventaire des spécialistes. Deux autres sites viticoles, l’un dans les Côtes du Rhône et l’autre dans le Languedoc sont aussi en test cette année. Pour Serge Labat, responsable technique du Château les Vergnes, « si l’on peut facilement montrer aux viticulteurs l’impact sur la biodiversité des différents aménagements, on sera forcément plus convaincant lorsqu’on les leur proposera. » % %% Sur le plus long terme, cette démarche va aussi permettre de créer un référentiel. « On espère ainsi, conclut André Fougeroux, pouvoir bâtir un ou des indicateurs de la richesse botanique, ou faunistique des exploitations. ». %% %