La Caisse de Dépôts pessimiste sur la Conférence de Copenhague
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__Il est déjà acquis, selon la Mission Climat de la Caisse des Dépôts, que la Conférence de Copenhague sur le climat, qui aura lieu du 7 au 18 décembre et qui vise à trouver un accord succédant au protocole de Kyoto, se contentera d’un texte général sur les grandes orientations sans froisser les protagonistes.__ A charge pour les négociateurs de poursuivre leurs discussions tout au long de l’année 2010 afin de décliner en engagements chiffrés le texte politique de Copenhague et de les mettre sur la table de la prochaine conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Mexico, en décembre 2010. La Caisse des Dépôts a rappelé cependant, lors d’une conférence de presse le 17 novembre, que le protocole de Kyoto, signé en 1997, était aussi un accord politique qui est devenu opérationnel, en 2001, lors de la conférence de Marrakech. Ratifié par 172 pays à l’exception des États Unis, Kyoto fixe pour 38 pays développés un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 % sur la période 2008-2012 par rapport à 1990, aucune contrainte d’émission n’étant prévue pour les pays en développement. Toutefois, un système d’incitation existe pour ces pays. Appelé « mécanisme pour un développement propre » (MDP), ce système permet à un pays industriel qui dépasse son objectif d’émission d’acheter des crédits carbone dans un pays en développement à condition de financer un projet de réduction d’émissions de GES. A condition aussi que le projet soit homologué par les commissaires des Nations Unies. Un projet de biodiesel à base de l’huile de palme envisagé par exemple en Indonésie n’aura sans doute pas l’aval des Nations Unies si la palmeraie est gagnée sur la forêt.