La certification HVE a du mal à prendre son essor

La dernière CNCE, Commission nationale de la certification environnementale, qui s’est tenu le 18 juin, a porté à 21 le nombre de démarches équivalentes au niveau deux de la certification environnementale, dont les nouvelles reconnaissances partielles pour leur activité viticole de la norme NF V01-007 de la Cave des Vignerons de Saumur et de la démarche Terra Vitis Vignoble Champenois. Après 18 mois d’existence, la certification à Haute valeur environnementale, HVE, ne s’est pas encore imposée dans le paysage agricole. En effet, ce sont en tout 24 exploitations françaises qui bénéficient aujourd’hui de la certification HVE. Vingt de ces exploitations sont viticoles, une en polyculture-élevage, deux en grandes cultures et une en horticulture. Sans atteindre ce niveau supérieur HVE, on estime à 5300 le nombre d’exploitations bénéficiant toutefois du niveau deux de la certification environnementale. Seule une exploitation a acquis cette certification directement, les autres l’ayant obtenu par équivalence avec des démarches existantes. Si un manque patent de communication autour de la certification HVE peut expliquer son essor limité, cela n’est peut-être pas la seule explication. L’affichage environnemental (1), voulu par le Grenelle de l’environnement, peut se trouver complémentaire mais aussi concurrent de la démarche de certification environnementale. Par ailleurs, l’articulation entre la certification environnementale et la future PAC est loin d’être acquise. Une récente étude européenne (2) semble montrer en effet que seul le niveau supérieur de HVE se rapprocherait, sans être toutefois totalement équivalent, des mesures de verdissement de la PAC. (1) Voir également notre article : Affichage environnemental et HVE : entre complémentarité et concurrence (2)  http://www.ieep.eu/assets/1181/Equivalence_mechanisms_for_greening_-_IEEP_report_to_EEB.pdf