La conférence de Durban entre dans sa phase décisive
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Les quelque 12000 délégués des 192 pays n’ont réalisé que très peu de progrès durant la première semaine de négociations de la 17ème Conférence des Nations Unies sur le climat à Durban en Afrique du Sud qui a débuté lundi 28 novembre. Les oppositions entre les pays signataires du Protocole de Kyoto, les Etats-Unis et les pays émergents comme la Chine, le Brésil et l’Inde ou encore les pays en développement se sont durcies. La partie ministérielle de la conférence s’ouvrira au milieu de cette deuxième semaine et les ministres tenteront jusqu’au vendredi 9 décembre de trouver, malgré les difficultés, un moyen de poursuivre le processus international dans le domaine du climat. Quelle suite à Kyoto ? La question centrale des négociations porte sur la conception du futur régime climatique. Il s’agit de déterminer si et à quelles conditions le Protocole de Kyoto pourra être reconduit et un accord contraignant trouvé pour les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Les Européens veulent que soient arrêtés le principe et le calendrier d’un traité, qui serait signé en 2015 pour entrer en vigueur vers 2020, afin d’imposer à tous les pays des objectifs de réduction d’émissions de CO2 et plus seulement aux pays industrialisés soumis à des engagements dans Kyoto qui ne couvre aujourd’hui que le tiers des émissions globales. Mais les Américains, paralysés par leur situation politique intérieure, campent sur leurs positions ne voulant aucun engagement chiffré de réduction de GES. Compromis entre la Chine et l’Europe La meilleure façon pour l’Europe de contourner l’obstacle américain serait, selon les nombreux observateurs présents à Durban, que « la Chine et l’Europe puisse développer un compromis, puis le vendre au reste du monde, cela isolerait les Etats-Unis ». D’autant que la Chine, engagée dans un programme de verdissement de son économie, serait cette année plus « flexible ». En marge de la Conférence, des milliers de personnes ont manifesté samedi 3 décembre à Durban pour réclamer des mesures concrètes pour sauver la planète.