La Cour des comptes épingle les politiques incitatives pour les biocarburants
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Dans son rapport annuel, publié le 11 février 2016, la Cour des comptes a relevé des contradictions dans la politique d’aide des agro-carburants. Alors que le Paquet énergie-climat (PEC) pose l’objectif de 10 % d’énergie renouvelable dans les transports à l’horizon 2020, la Cour des comptes souligne l’incohérence entre ce chiffre et le plafonnement à 7 % de l’incorporation de bioéthanol de première génération dans l’essence classique. Les auteurs affirment que les véhicules fonctionnant à l’électricité renouvelable ne pourront pas contribuer de façon significative à l’atteinte de l’objectif prévu. Communiquer davantage auprès de l’automobiliste Dans le contexte actuel, l’ambition française ne serait réaliste qu’en autorisant des taux d’incorporation plus élevés, ou en accélérant le recours à des biocarburants de nouvelle génération, selon le rapport. Qui suggère également une information plus claire à la pompe pour l’automobiliste. Un point de consensus avec la profession. Le Collectif bioéthanol a en effet exprimé la même recommandation à l’occasion d’un bilan de la filière, le 2 février 2016. Le bioéthanol de plus en plus disponible dans les stations essence Malgré un certain flou auprès du consommateur, la vente de Superéthanol-E85 a triplé entre 2009 et 2015, note toutefois le Collectif, qui se réjouit de voir que trois à quatre stations supplémentaires proposent ce carburant (jusqu’à 85 % de bioéthanol en volume) toutes les semaines. Le SP95-E10 permet la réduction d’au moins 40 % des émissions nettes de gaz à effet de serre par rapport au SP95. De son côté, le SP95-E10 (jusqu’à 10 % de bioéthanol) est désormais disponible dans une station sur deux, pour une part de marché de 33 % parmi les essences.