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La FAO et l'OIE s'unissent pour éradiquer la peste des petits ruminants

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« Éradiquer la peste des petits ruminants (PPR) d’ici à 2030. » Tel est l’objectif qui a réuni l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le 28 octobre à Rome, lors du lancement d’un plan de lutte contre cette maladie.

Première phase de cinq ans de la campagne d’éradication, ce plan est axé sur les 70 pays dans lesquels des cas de PPR ont été déclarés et dans ceux dans lesquels le risque n’a jamais été évalué. L’enveloppe de 996,4 millions de dollars sera employée dans des actions de sensibilisation des agriculteurs et de formation pour les aider à prévenir et contenir la maladie, dans le renforcement du suivi par les services vétérinaires nationaux et par les systèmes de surveillance spécialisés ainsi que dans des campagnes de vaccination ciblée.

Les outils existent

« Nous avons des normes internationales pour la surveillance et le diagnostic de la PPR, un système mondial qui signale les épidémies et des normes pour les vaccins qui sont d’ailleurs très efficaces lorsque utilisés correctement » a indiqué Monique Éloit, directrice générale de l’OIE. Ces vaccins sont peu coûteux et ne nécessitent pas de rappel. Le virus, dont la phase infectieuse est courte, ne survit pas longtemps à l’extérieur d’un organisme hôte. Ces arguments doivent faciliter la mise en œuvre du programme d’éradication, estime l’OIE.

Des dégâts estimés entre 1,4 et 2,1 milliards de dollars

Les dégâts occasionnés par la PPR depuis son apparition en 1942 en Côte d’Ivoire sont estimés entre 1,4 et 2,1 milliards de dollars. Actuellement présente dans 70 pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, la maladie tue jusqu’à 90 % des animaux infectés. Elle menace actuellement environ 300 millions de familles de petits exploitants agricoles dont les revenus et l’alimentation dépendent de l’élevage des petits ruminants. Au-delà des menaces pour la santé humaine, la croissance économique, les moyens d’existence, la qualité de la nutrition et la sécurité alimentaire sont également touchés.