La Fnab interpelle à nouveau les candidats à la présidentielle
Le | Archives
Déclarer les zones de captages prioritaires de l’eau « zones zéro pesticides » ; interdire totalement la culture d’OGM en France ; qualifier officiellement l’Itab, l’Institut technique de l’agriculture biologique, en « institut technique de filière agricole » membre du réseau Acta, bénéficiant, au même titre que les 21 instituts existants, de crédits publics pérennes : telles sont les trois mesures d’urgence sur lesquelles la Fnab, la Fédération nationale d’agriculture biologique, souhaite voir les candidats s’engager avant le second tour. Car pour Julien Adda, délégué général de la Fnab, « si certains candidats à l’élection présidentielle placent dans leur programme l’agriculture biologique en véritable fer de lance de la réforme de notre système agro-alimentaire, d’autres, susceptibles d’aller au second tour, sont en revanche plus prudents. » « La campagne électorale est l’occasion d’un débat républicain de long terme, avec des dialogues au niveau national mais également local, poursuit Julien Adda. Partout en France, le réseau Fnab se mobilise pour des assemblées générales sur le thème de la campagne nationale « osons la bio ! » et en présence de représentants des principaux partis politiques. » Des débats durant lesquels la Fnab souhaite voir les politiques préciser les moyens qu’ils comptent mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement, à savoir 6 % de la surface agricole utile française (SAU) en bio en 2012 et 20 % en 2020. Car l’agriculture biologique ne représente aujourd’hui que 4 % de la SAU. « La dynamique de conversion connue ces dernières années est sans précédent, mais demeure néanmoins insuffisante pour atteindre les objectifs. » Pour Julien Adda, cette insuffisance résulte entre autres de l’absence d’un « vrai investissement public d’accompagnement ». Un mini grenelle de la bio, pour un plan 2012-2020 Après les élections, la Fnab souhaiterait la mise en place d’un mini grenelle de l’agriculture biologique pour l’élaboration d’un plan bio 2012-2020. « Un moment de concertation à vocation interministérielle (agriculture, environnement, santé, finances, éducation…) et pluripartenariale, ouvert à la société civile », précise le délégué général.