La lutte contre la déforestation prend forme
Le | Archives
__Cinquante quatre pays, représentatifs des grands bassins forestiers mondiaux (Afrique, Amérique latine et Asie) et des principaux pays donateurs sur la forêt, se sont réunis à Paris le jeudi 11 mars pour mettre en œuvre le mécanisme international de lutte contre la déforestation issu de l’Accord de Copenhague__. L’Australie, les Etats-Unis, la France, le Japon la Norvège et le Royaume-Uni ont confirmé leur engagement à hauteur de 3,5 milliards de dollars. L’Allemagne, l’Espagne, la Slovénie et la Commission européenne ont rejoint ce premier groupe de donateurs. Le Fonds pour l’environnement mondial a annoncé son intention de mobiliser 300 millions de dollars supplémentaires par an. Par ailleurs, les pays présents se sont accordés sur la nécessité de mettre en place rapidement un secrétariat léger, chargé de recenser les besoins, les actions existantes et les ressources disponibles. La France s’est dite prête à accueillir ce secrétariat à Paris. J.P. % %% Environ 13 millions d’hectares de forêts sont coupées chaque année dans le monde et parmi les dix pays qui ont subi la perte nette de forêts la plus importante par an (environ 8,2 millions d’hectares) au cours des cinq dernières années, six se trouvent en Afrique. La déforestation représente près de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, davantage que l’ensemble des transports terrestres, maritimes et aériens à l’échelle mondiale. C’est cette déforestation massive qui a notamment fait de l’Indonésie et du Brésil les troisième et quatrième plus gros émetteurs de CO2 de la planète. __Protection des forêts et sécurité alimentaire__ %% % Présent à la conférence, Nicolas Sakozy a appelé les pays riches ainsi que ceux en développement à prendre leur responsabilité dans la déforestation avec l’objectif de diminuer de moitié la destruction des forêts des pays pauvres à l’horizon 2020, et d’y mettre fin entièrement d’ici à 2030. Le Président de la République a souligné que la lutte contre la déforestation devait être reliée avec l’amélioration des conditions de vie des habitants des pays pauvres. « Il est illogique d’opposer protection des forêts et sécurité alimentaire. J’espère qu’il y aurait une étude sur les influences positives et négatives du programme contre la déforestation vers la sécurité alimentaire, ce qui nous aidera à prendre des mesures optimales pour concilier les deux missions que sont lutte contre la déforestation et sécurité alimentaire », a-t-il dit.