La necessité d’optimiser la Pac devient urgence selon l’AEE

__L’AEE (Agence européenne pour l’environnement) a fixé 8 thèmes prioritaires pour l’année 2009, parmi lesquels l’agriculture.__ Elle estime dans ce domaine que des améliorations notables doivent être apportées à la Pac.L’AEE constate que « les agriculteurs gèrent la moitié des terres de l’UE et ont une grande incidence sur les sols, l’eau et la biodiversité de l’Europe. Une analyse récente indique que l’agriculture utilise la moitié de l’eau disponible en Europe méridionale. Dans l’UE-15, l’agriculture est responsable de près de la moitié de la pollution par l’azote dans les cours d’eau, de 94 % des émissions d’ammoniac et de 9 % des émissions totales de gaz à effet de serre ». DR L’AEE estime donc qu’un « défi important en matière de politique agricole est d’offrir des incitants économiques aux agriculteurs pour la poursuite de pratiques agricoles favorables à la vie sauvage ». Dans le cadre du bilan de santé de la Pac, l’AEE a conduit des analyses de cas en se concentrant sur le ciblage des dépenses environnementales des subventions. L’AEE juge ainsi que « la répartition actuelle des fonds de la Pac n’est pas très efficace du point de vue de la réalisation des objectifs environnementaux de l’UE, notamment ceux relatifs à la protection de la nature » L’AEE constate également que « les données statistiques disponibles sur la répartition des dépenses de la Pac ne sont pas toujours suffisantes pour évaluer correctement les effets de cette importante politique ». Enfin, l’AEE estime que « l’aide apportée au second pilier, même si elle est actuellement partiellement dissociée de la production, ne permet pas beaucoup d’améliorer la biodiversité présente sur les terres agricoles ».