Référence agro

La prévention des risques en matière phytosanitaire intéresse le Sénat

Le | Archives

Alors que le projet de loi pour la biodiversité et de son amendement prônant l’interdiction des néonicotinoïdes dès septembre 2016 poursuit son parcours législatif, les politiques s’intéressent de près aux pesticides. Ainsi, la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat organisait, le 27 janvier à Paris, une table ronde sur la prévention des risques en matière phytosanitaire. Environ 25 parlementaires ont écouté les éclairages de différents spécialistes. Des sénateurs soucieux de la compétitivité de l’agriculture Les sénateurs se sont montrés très sensibles aux efforts fournis par l’agriculture pour réduire l’utilisation de pesticides et leurs impacts, notamment mis en avant par Daniel Roques de la Coordination Rurale et Éric Thirouin de FNSEA. Les participants se sont dits conscients des enjeux économiques et liés à la compétitivité des exploitations françaises. Si de nombreuses questions ont été posées sur le glyphosate et les néonicotinoïdes, tous les sénateurs n’ont manifestement pas le même niveau d’information sur le secteur phyto. Certains se sont ainsi demandés pourquoi aucune alternative aux néonicotinoïdes n’avait été trouvée alors que ceux-ci font l’objet d’un moratoire depuis 2013… « Le pas de temps, pour lancer de nouvelles molécules est de 10 ans après le début des recherches, a précisé Eugénia Pommaret, directrice de l’Union des industries de la protection des plantes, UIPP. Et autant, voire plus pour les solutions de biocontrôle. » Françoise Weber a rappelé le fonctionnement de l’Anses, dont elle est la directrice générale adjointe, insistant sur l’indépendance entre l’évaluation et l’homologation des produits, « pour lesquelles les responsables respectifs n’ont aucun lien hiérarchique. » Eugénia Pommaret a insisté sur le système de mises en marché des produits, « très encadré et robuste, tant au niveau européen que français. » Les actions de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole ont été présentées par deux de ses représentants. Egalement invitée à s’exprimer, l’Agence européenne de sécurité des aliments, Efsa n’a finalement pas pu déléguer de représentant.