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La Programmation pluriannuelle de l’énergie mise sur la méthanisation

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La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), l’un des deux outils structurants du pilotage de la transition énergétique avec la stratégie nationale bas carbone (SNBC), sera présentée d’ici à la fin de février, selon Ségolène Royal. La PPE fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics afin d’atteindre les 40 % d’énergie renouvelable pour la production électrique française à l’horizon 2030. Une première série d’objectifs est discutée au sein d’un comité de suivi depuis le 19 novembre. Il est composé de représentants du secteur de l’énergie mais aussi de politiques, syndicaux (dont la FNSEA) ou encore d’ONG environnementales comme Greenpeace ou FNE. Des études d’impacts et la consultation du Comité national de la transition énergétique seront également prises en compte. Sextupler la production d’énergie par méthanisation d’ici à 2023 La PPE mise notamment sur une montée en puissance de la méthanisation qui permettrait de passer de moins d’un TWh injecté dans le réseau en 2014 à 6 TWh en 2023, avec un objectif intermédiaire de 1,8 TWh en 2018. Concernant la production de chaleur à partir de la biomasse, évaluée à 10700 ktep en 2014, l’ambition est d’atteindre 13000 voire 14000 ktep en 2023. Enfin, la puissance installée grâce au parc éolien doit atteindre une fourchette située entre 36000 et 43000 MW, contre 14 700 MW fin 2014.

  • Un appel d’offre biomasse-énergie
Ségolène Royal fait évoluer le dispositif de soutien des filières « bois-énergie » et « méthanisation » en lançant un premier appel d’offres sur 3 ans commun aux deux filières. Cet appel couvre des volumes de 50 MW pour la cogénération et 10 MW pour la méthanisation. « En donnant de la visibilité aux industriels sur trois ans, cet appel d’offres facilite les investissements et favorise la création d’emplois », explique la ministre dans un communiqué. Précision importante : le cahier des charges « méthanisation » restreint l’éligibilité aux projets ne créant pas de conflits d’usages, notamment avec les terres agricoles, et incite à l’utilisation d’effluents d’élevage.  Les candidats ont six mois (avant le 8 août 2016) pour déposer un dossier sur la plateforme de candidature en ligne. Les lauréats seront désignés avant la fin de l’année.