La relance des légumineuses passe par moins de céréales
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((/public/luzerne.JPG|luzerne.JPG|L))__Le développement des légumineuses en France induirait une économie d’engrais azotés de 216 000 tonnes par an et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 1,8 million de tonnes équivalent CO2.__ Au total, les bénéfices environnementaux liés à la relance de la luzerne, du pois et autre féverole se traduiraient par des gains annuels de 57 M€. L’évaluation de la relance de la production de légumineuses a été réalisée dans le cadre des travaux du Commissariat général au développement durable dans une étude menée par Émilie Cavaillès du ministère de l’Ecologie (MEEDDM). L’étude rappelle que les légumineuses présentent un double intérêt. D’un point de vue agro-environnemental, elles ne nécessitent aucune fertilisation azotée et contribuent à enrichir le sol en azote. Leur présence dans les assolements permet donc de réduire en particulier les émissions de gaz à effet de serre, liées à la fabrication, au transport, et à l’épandage des engrais. J.P. D’après le scénario prospectif proposé par Emilie Cavaillès, augmenter leur part de 3 à 7 % dans les terres arables nécessiterait une modification de l’assolement français, et notamment de réduire les cultures céréalières et les exportations de ces dernières. Une telle décision remettrait en cause une orientation politique française et européenne en faveur des céréales depuis plus de 40 ans, et nécessiterait un accompagnement des filières et des systèmes de culture et d’élevage qui produisent et valorisent les légumineuses. Les avantages environnementaux liés à la relance des légumineuses compenseraient en partie la détérioration de la balance commerciale agricole qui en résulterait. La relance de la production des cultures de protéagineux et autres légumineuses est un axe de politique agricole et environnementale fixé par la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (loi n° 2009-967 du 3 août 2009, article 31).