La santé publique vétérinaire a besoin de la garantie des États
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((/public/./.RE-santepubliqueveterinaire-Vannier_s.jpg|Vannier|L))__Les crises sanitaires animales doivent s’envisager à une échelle mondiale. L’amélioration de la santé publique vétérinaire européenne passe en effet par celle dans les pays du Sud, comme l’a rappelé AVSF, Agronomes et vétérinaires sans frontières, lors d’un colloque au Space à Rennes le 16 septembre.__ Le chemin semble encore long à parcourir. « Les services vétérinaires ne sont pas toujours transparents dans les pays du Sud, il y a un problème de garantie de la qualité des médicaments ou encore de la maîtrise de la chaîne du froid, indispensable pour la vaccination », insiste Philippe Vannier, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Et surtout, les éleveurs manquent de confiance dans les pouvoirs publics. S.Ay. “'Photo : Philippe Vannier, à gauche, lors du colloque d’AVSF au salon de l’élevage le 16 septembre.'” « Il paraît difficile de mettre en place des politiques d’abattage lorsque les éleveurs craignent de ne pas recevoir les aides financières promises », a-t-il insisté. Un préalable valable aussi pour l’Union européenne. « Lorsque la grippe aviaire a frappé les éleveurs hollandais, un sondage a montré qu’ils n’avaient pas confiance dans l’Etat pour les indemnisations », poursuit Philippe Vannier. « Certes, il faut des exploitants impliqués, c’est la base, renchérit Jean-François Treguer, producteur de lait dans le Finistère et président de la Fédération des groupements sanitaires de Bretagne. Mais nous avons besoin d’un État fort qui assume ses responsabilités ».