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L’agro-écologie, l’atout compétitif de la ferme France selon une note de La Fabrique écologique

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La transition agro-écologique, une opportunité pour produire et vendre autrement ? La note rédigée par la fondation pluraliste et transpartisane, La Fabrique écologique, parue le 26 septembre, identifie ce changement de paradigme dans les pratiques agricoles comme l’un des éléments clés qui permettra à la ferme France de regagner en compétitivité, de reconquérir de la valeur ajoutée pour chaque maillon de la chaîne agro-alimentaire. « L’agro-écologie déployée à grande échelle est l’une des voies les plus porteuses d’avenir », souligne Géraud Guibert, président de La Fabrique écologique. Elle renforce l’image positive des produits origine France à l’export mais aussi sur le marché national et peut contribuer à rapprocher le consommateur du monde agricole. » Deux leviers sont à actionner : celui qui rationalise l’outil de production et celui qui le valorise en s’appuyant notamment sur les innovations. Elles se retrouvent parmi celles rassemblées sous la bannière de l’agriculture de précision afin de réduire les coûts en intrants - drônes, capteurs et informatique embarquée - mais aussi dans la conquête de l’efficacité énergétique et dans les nouvelles technologies du vivant. Afin de valoriser les produits issus de démarches agro-écologiques, la contractualisation est une réponse qui a déjà fait ses preuves. Elle suppose aussi le développement de relations plus transparentes et gagnant-gagnant entre opérateurs, de mieux informer les consommateurs et d’utiliser en complément les nouveaux modes de commercialisation, site de vente en ligne, réseaux sociaux… «  L’émergence d’internet dans la commercialisation des produits agricoles est un atout pour les produits français », souligne Capucine Laurent, directrice associée Be-Citizen du groupe Greenflex. Les circuits courts de demain pourront ainsi être longs en distance et rester courts en intermédiaires. Les drives fermiers, les sites miam-miam, ventes privées ou encore la prochaine arrivée de Amazone fresh en Europe sont autant de moyens de rapprocher consommateurs et agriculteurs. Des démarches témoignent déjà des points de compétitivité gagnés. Par exemple, « La nouvelle agriculture », marque portée par Terrena pour ses filières porc et lapin a su nouer un partenariat tripartite liant les agricultures, l’industriel et le distributeur, en l’occurrence Système U. Si le projet agro-écologique, inscrit dans la loi d’avenir pour l’agriculture, doit rassembler producteurs et transformateurs, pour Géraud Guibert, président de La Fabrique écologique, il doit aussi mobiliser les collectivités territoriales : « de nouvelles formes de distribution des produits agro-alimentaires issus de l’agro-écologie devraient bénéficier d’une reconnaissance de l’Etat, faire l’objet par exemple de commandes publiques, être servis dans les cantines scolaires.  » Le principe d’une TVA préférentielle pour les produits issus de ces modes de production est aussi proposé