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L’agrochimie limite les émissions de CO2

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Le Conseil International des associations de la Chimie (ICCA) a présenté mi-juillet une étude sur le bilan carbone des produits chimiques. Elle a été réalisée par le cabinet McKinsey et porte sur 102 produits, dont ceux utilisés en agriculture. L’objectif est d’offrir une collection de données fiables pour savoir comment agir au mieux contre les émissions et comment garder une nécessaire capacité d’innovation. Les émissions dégagées par les produits chimiques et leurs usages permettent à l’heure actuelle l’économie d’environ trois unités de gaz à effet de serre pour une unité liée à la chimie. L’agrochimie se situerait au second rang des sous-secteurs de la chimie qui engendrent le plus d’économies de CO2, juste derrière les matériaux d’isolation des bâtiments. Ainsi, selon le rapport, l’agriculture crée des émissions de deux manières. Celles émanant de l’activité agricole elle-même, et celles liées à la conversion des terres pour un usage agricole. C’est sur ce deuxième levier qu’agirait l’agrochimie. En effet, l’utilisation d’engrais et de produits de protection des cultures dans l’agriculture sécuriserait ou augmenterait les rendements, évitant alors les changements d’utilisation des terres. Dans les calculs, l’accent a été mis sur les cinq plus importantes cultures (maïs, riz, soja, canne à sucre et blé), car elles couvrent 56 % de l’utilisation mondiale de produits agrochimiques. La culture de ces cinq espèces mobilise 600 millions d’hectares de terres arables (FAO, 2006). Le passage à l’agriculture biologique pour toutes ces cultures demanderait un autre million d’hectares de terres.