Les dispositifs d’accompagnement du bio connaissent une période d’ajustement. Alors que l’État est désormais désengagé des aides « au maintien », certaines filières s’organisent. Deux collecteurs de lait ont présenté, fin janvier-début février 2018, leurs dispositifs spécifiques pour encourager les producteurs à opter pour le label bio.

Biolait : remplacer l’agriculteur durant ses formations

Biolait, groupement de producteurs de lait bio, annonce le 30 janvier 2018 un dispositif d’aide à la formation. L’objectif est d’accompagner les chefs d’exploitation en leur permettant de se faire remplacer sur leur ferme pendant les sessions de formation. La démarche, qui prend la forme d’un « chéquier formation Biolacté », est fonctionnelle depuis le 1^er janvier. Concrètement, une indemnisation de dix demi-journées par ferme adhérente à hauteur de 50 € par demi-journée est prévue. Elle est valable pour les nouveaux producteurs Biolait, qu’ils soient déjà convertis (jusqu’à un an après leur adhésion), ou en cours de conversion, et ce jusqu’à un an après la date de fin de conversion).

Agrial, une prime de 30 € pour 1000 l durant la conversion

Autre exemple : Agrial qui souhaite également donner un coup d’accélérateur aux conversions bio des exploitations laitières. Avec 60 millions de litres collectés en 2017, le groupe vise 100 Ml en 2020 et 140 Ml en 2022. Et ce, pour répondre aux projections nationales qui prévoient une collecte de 900 Ml d’ici à deux ans, contre 500 Ml cette année. Pour accompagner ses adhérents, le groupe a mis en place un plan de conversion qui prévoit, durant la phase de transition, le versement d’une aide de 30 € pour 1000 litres. Soutien technico-économique, conseils sur les productions végétales, sur la nutrition animale, sur les bâtiments, les démarches administratives… sont également prévus. En contrepartie, l’adhérent s’engage à livrer son lait durant cinq ans à la coopérative.

A.G. et E.P.