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Le bioéthanol carbure en France

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La filière française de bioéthanol se porte bien. Elle l’a fait savoir lors d’une conférence de presse organisée le 29 janvier, à Paris, par la Collective du biotethanol, qui regroupe les acteurs du secteur. La France conserve, en 2018, sa place de premier producteur européen. Le SP 95-E10 reste la première essence de France, avec 47 % de part de marché, soit 9 % de la consommation totale de carburant sur le territoire. En l’espace d’un an, les volumes de superéthanol E85 ont progressé de 55 % pour atteindre 183 millions de litre et 2,3 % du marché de l’essence.

1 % de la SAU mobilisée

« Avec l’homologation des boitiers de conversion E85 obtenues en 2018, l’E85 a pu décoller et s’installer dans le quotidien des français », estime Sylvain Demoures, secrétaire générale du Syndicat des producteurs industriels d’alcool agricole (SNPAA). Pour 2019, le syndicat table sur une croissance de 40 à 50 % des volumes consommés de E85 ainsi que sur le dépassement de 50 % de part de marché pour le SP95-E10.

Du côté des cultures, environ 1 % de la SAU française sert à produire du bioéthanol et ses co-produits, soit moins de 3 % de la sole betteraves et céréales. La directive Red II, publiée fin 2018, maintient à 7 % la part des carburants d’origine agricole. Le texte reconnait aussi les biocarburants issus de résidus comme n’étant pas de première génération. Ces derniers, provenant des sucres non extractibles en betterave ou de l’amidon résiduel pour le blé, représentent 30 % de la production de bioéthanol française.