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Le dispositif de surveillance des pestes aviaires doit être allégé

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Les résultats de l’évaluation du dispositif de surveillance national des pestes aviaires, effectuée à l’aide de la méthode Oasis (outil d’analyse des systèmes de surveillance) dans le cadre des activités de la plateforme ESA*, ont été publiés le 15 janvier dans le bulletin épidémiologique du ministère de l’Agriculture. Ils indiquent une surveillance globale de bonne qualité et identifient des pistes d’amélioration notamment dans les domaines de l’animation ou encore de la gestion des suspicions et des données. Ils confirment également la lourdeur de la mise en œuvre de l’évaluation et l’intérêt de faire évoluer des outils complémentaires d’exécution plus légère. « Les points forts doivent être consolidés, tout en ayant présent à l’esprit qu’ils présentent encore des marges d’amélioration », indiquent les auteurs, dont Pascal Hendrikx de l’Anses est le rapporteur principal. Ils concernent la réactivité de la filière avicole pour la détection des suspicions de pestes aviaires qui permet au dispositif de bénéficier d’une bonne sensibilité ; le réseau d’acteurs de terrain pour la collecte des suspicions (vétérinaires sanitaires) et pour les unités intermédiaires d’animation (DDecPP) ; et l’efficacité de la composante laboratoire, pour un rendu de résultats rapidement et de bonne qualité. Prise de conscience des contraintes pour les éleveurs Par ailleurs, les auteurs pointent des voies d’amélioration et des recommandations :

  • Renforcer l’organisation et l’animation centrales, par le biais d’une cellule d’animation avec une distribution claire des différentes tâches.
  • Mettre en place et animer des structures de pilotage et d’appui scientifique et technique à la surveillance.
  • Renforcer la surveillance événementielle.
  • Renforcer l’acceptabilité de la déclaration d’une suspicion. L’objectif est d’écarter précocement tout risque d’être en présence de la maladie, mais sans entraîner l’ensemble des mesures contraignantes qui accompagnent une suspicion, à l’instar de la séquestration complète de l’exploitation ou de la pose d’un arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS). « La diffusion peut avoir des effets néfastes qui diminuent fortement l’acceptabilité de la suspicion pour l’éleveur », indiquent les auteurs.
  • Renforcer l’agrégation, la gestion, le traitement et l’interprétation des données de surveillance.
  • Développer des indicateurs de suivi du bon fonctionnement de ce dispositif.
* La plateforme est composée de six membres titulaires : la Direction générale de l’alimentation (DGAL), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), GDS France, Coop de France et l’Association française des directeurs et cadres des laboratoires vétérinaires publics d’analyses (Adilva).