Le Gnis pourrait ouvrir sa gouvernance aux semences de fermes et mieux communiquer vers le grand public
Le | Archives
Depuis la parution de son plan de filière, en décembre 2017, dans le cadre des États généraux de l’alimentation, le Groupe interprofessionnel des semences et plants (Gnis) souligne sa volonté de mieux répondre aux attentes citoyennes, et d’accompagnement de la transition agroécologique. Des positions confirmées lors de la conférence de presse annuelle de l’organisation, qui se tenait le 10 janvier.
Dans ce sens, le Gnis annonce notamment réfléchir à une modification de sa gouvernance à partir de 2020. « Le comité d’administration va se poser cette question au cours de 2019, pour inclure notamment d’autres instances », indique ainsi François Desprez, président du Gnis. Ce débat interne concernerait notamment l’inclusion d’acteurs promouvant les semences de ferme, les trieurs à façon ou l’Organisation des producteurs de grains (OPG). La grande distribution et le monde du jardinage ont également été évoqués.
Mieux communiquer vers le grand public et les étudiants
Citant les critiques adressés à l’encontre de l’interprofession, comme le manque de transparence, ou la gestion du catalogue des variétés, François Desprez insiste sur la nécessaire pédagogie à déployer envers le grand public et les consommateurs. Prévu dans le plan de filière, le comité des enjeux sociétaux de l’interprofession est en cours de constitution : un président a d’ores et déjà été nommé. Son identité, ainsi que celle de l’ensemble des membres du comité, devraient être dévoilées dans les premiers mois de 2019. « Nous attendons beaucoup de cette initiative pour nous éclairer sur les attentes de la société et mieux faire comprendre, accepter ce que nous faisons », détaille le président du Gnis.
Enfin, l’interprofession veut également intensifier ses efforts de communication envers les étudiants. « Nous devons aller davantage présenter dans les écoles, les opportunités de nos entreprises, qui ont du mal à recruter », reconnait François Desprez. Un Mooc, intitulé « Semences végétales, quel enjeu pour notre avenir ? », développé en collaboration avec Agrocampus Ouest, sera lancé en février.