Le grand emprunt fait la part belle à l’enseignement et à la recherche
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__Le Président de la République a dévoilé le 14 décembre, ses choix sur le grand emprunt.__ Le chef de l’Etat a décidé de suivre, pour l’essentiel, les recommandations de la commission Juppé-Rocard, dont 5 milliards d’euros pour le développement des énergies renouvelables et 2,5 Md pour les biotechnologies sur une enveloppe de 35 Md d’euros. J.P. Nicolas Sarkozy a annoncé que l’Etat mobiliserait au total 35 milliards d’euros. Dans le détail, ces investissements publics seront financés par 22 milliards d’euros « levés sur les marchés » et par les 13 milliards d’euros d’aides récemment remboursés à l’Etat par les banques qui avaient reçu de l’aide publique pour surmonter la crise. La plus grande part du gâteau ira à l’enseignement supérieur et à la recherche, « clé de notre compétitivité future », qui recevront respectivement 11 et 8 milliards d’euros. Ce sera Matignon, « le lieu interministériel par excellence », qui devrait avoir la tâche de gérer l’argent emprunté. La question de nommer un ministre de l’emprunt n’est pas définitivement tranchée. Plutôt qu’un ministre, Nicolas Sarkozy pourrait créer un poste de haut-commissaire, plus facile à placer sous l’autorité directe du premier ministre. Le projet de loi du grand emprunt sera examiné le 20 janvier en Conseil des ministres. __Les projets prioritaires__ %% % - Enseignement supérieur et formation : 11 milliards d’euros, dont 8 milliards serviront à « faire émerger 5 à 10 campus d’excellence ayant les moyens, la taille critique et les liens avec les entreprises qui leur permettront de rivaliser avec les meilleurs universités mondiales ». L’Etat investira aussi 500 millions d’euros dans la rénovation des centres de formation, le développement de l’apprentissage et la création d’internats d’excellence. %% % - Recherche : 8 milliards d’euros. Deux priorités mises en avant : une politique de valorisation visant à « amener les travaux de nos laboratoires vers les applications industrielles » (3,5 milliards) et la santé et les biotechnologies (2,5 milliards).- Soutien à l’industrie et aux PME : 6,5 milliards d’euros qui serviront à aider les « filières d’excellence à préparer l’avenir », en particulier l’aéronautique, le spatial, l’automobile, mais aussi le ferroviaire et la construction navale. %% % - Développement durable : 5 milliards d’euros en plus de ce qui est déjà prévu dans le cadre du Grenelle de l’environnement seront alloués aux énergies renouvelables. Il s’agira de financer notamment le développement du réacteur nucléaire de 4e génération (1 milliard) et des énergies alternatives (2,5 milliards) via l’Ademe. Le Commissariat à l’énergie nucléaire (CEA) sera rebaptisé pour l’occasion et devrait devenir le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.