Le Grenelle de l’environnement, communiquer autrement
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((/public/tribune_1OK.JPG|tribune_1OK.JPG|R))((/public/garaud_pti.JPG|garaud_pti.JPG|L))__Le Syrpa, association des professionnels de la communication dans le monde agricole, organisait le 10 septembre, sur le salon Space, à Rennes, une table-ronde animée par Catherine Deger, directrice de Campagnes et environnement, pour évaluer l’impact du Grenelle sur la façon de s’adresser aux filières professionnelles comme au grand public.__ Les intervenants, malgré leur diversité, ont tous convenu d’un changement en profondeur. « L’agriculture est sortie de son ghetto », s’est félicité Olivier Auffray, agriculteur et président de Cuma en Ille et Vilaine. Pour Jean-Claude Bevillard, responsable agriculture de France Nature Environnement, l’environnement a constitué la porte d’entrée pour aborder l’agriculture, et c’est une bonne chose. Pour autant, il souligne le poids de l’économie et la responsabilité des consommateurs dans les choix qu’ils réalisent. La prise de conscience qui traverse la société sur les questions de l’environnement implique une autre façon d’aborder la communication. Pour Pascal Ferey, responsable environnement de la FNSEA, il convient « de remettre l’agriculteur au coeur du Grenelle ». Il a ainsi confirmé, lors de cette rencontre, la création d’un fonds de communication inter-filières pour fin 2008-début 2009. A l’initiative de la FNSEA, il rassemblerait l’amont et l’aval de la profession, et serait destiné à valoriser l’image de l’agriculture. On ne peut que se féliciter d’une approche qui dépasse enfin les clivages internes à la profession. La fin annoncée de l’Aficar, qui visait précisément cet objectif, et qui n’a pas reçu l’appui attendu de cette même profession s’inscrit toutefois à contre-courant de cette approche. C.D. “'Photo : à gauche, Hubert Garaud, président de Terrena. Photo de droite, Pascal Ferey, responsable environnement de la FNSEA ; Jean-Claude Bevillard, responsable agriculture de France Nature et Environnement ; Olivier Auffray, agriculteur en Ille et Vilaine et Patrick Roger, directeur de France Info.'” L’expérience menée par la coopérative Terrena, présentée par son président Hubert Garaud, a permis d’évaluer l’intérêt d’une approche ancrée sur son territoire. Présente sur l’ensemble des Pays de Loire, ce groupe a réalisé cet hiver une enquête auprès de ses 16 000 adhérents. Terrena engage aujourd’hui une campagne de communication sur le thème d’une production « écologiquement intensive ». Une façon de poser le problème qui a fait réagir les agriculteurs, premiers concernés. L’information en direction des autres cibles se fera dans un deuxième temps, dès lors que les actions concrètes pourront être présentées. %% % Car communiquer sur les questions associant agriculture et environnement est loin d’être simple. Patrick Roger, directeur de France Info et auteur d’un ouvrage « Imagine la France de nos enfants », a souligné l’écueil d’une communication trop culpabilisante lorsque sont traités les thèmes environnementaux en direction du grand public. Ce qui vaut d’ailleurs, au passage, pour le monde agricole. La voie passe donc autant par les techniques de communication classiques, dégager un message essentiel et le diffuser, que par de nouvelles approches, plus pédagogiques, mettant en avant les expériences positives. Un champ effectivement nouveau de communication.