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Le plan algues vertes doit se fonder sur la réduction de l’azote

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«  La réduction des apports azotés liés aux activités agricoles et d’élevage reste l’objectif le plus pertinent pour limiter la prolifération des algues vertes », confirme le Conseil général de l’environnement et du développement durable et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, dans un rapport publié le 22 mai. Lequel fait suite à la remise en cause des fondements scientifiques à la base du plan algues vertes, notamment par les agriculteurs. Les deux instances ministérielles indiquent que la part agricole pèse pour au moins 90 % des apports azotés et 50 à 60 % pour le phosphore, et que ces quantités, qui ont augmenté depuis les années 60, ne semblent pas régresser. La centrifugation des lisiers Les rapporteurs préconisent des équipements collectifs de traitement d’effluent d’élevage, avec une préférence pour la centrifugation des lisiers permettant le transport de la matière solide. Selon le rapport, les équipements de méthanisation actuels ou en projets n’ont pas d’intérêt pour rabattre la charge polluante parce qu’ils ne valorisent pas les chaînes carbonées de matières organiques. Enfin, les deux Conseils considèrent que l’évolution vers des pratiques moins intensives doit s’accompagner d’une contribution de la part des collectivités impactées par les marées vertes. « Les agriculteurs ne se motiveront que si l’on cesse de les pointer du doigt, insiste le rapport. Il est facile de comprendre que les solutions techniques ne seront mises en avant que si l’on a d’abord reconstruit des outils communs de dialogue social. »