Le plan de lutte contre les algues vertes enfin dévoilé
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((/public/algues_vertes_credit_Ceva_WEB.jpg|algues_vertes_credit_Ceva_WEB.jpg|L))__1 800 exploitations agricoles et 65 000 hectares de surface agricole utile en Bretagne seront concernés, dans un premier temps, par les mesures du plan de lutte contre les algues vertes.__ Il a été dévoilé le 5 février par Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, et Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie, devant les agriculteurs et les écologistes bretons, à la préfecture de Rennes. D’un budget global de 134 millions d’euros sur cinq ans, le plan comprend trois volets : l’amélioration des connaissances et la gestion des risques, les actions curatives soit le ramassage et le traitement des algues échouées, et la réduction des flux d’azote vers les côtes qui comprend le changement des pratiques agricoles. En 2010-2011, les actions viseront les deux zones les plus problématiques : les baies de Saint-Brieuc et de Lannion dans les Côtes d’Armor. Elles ont cumulé à elles seules 35 000 m3 d’algues en 2009. Ensuite, les mesures les plus efficaces seront généralisées aux six autres baies, soit au total 23 bassins versants, 3 500 exploitations et 120 000 hectares de SAU. Objectif : réduire les flux de nitrates de 30 à 40 % d’ici à 2015. « Si nous n’arrivons pas à atteindre cet objectif, nous passerons à des mesures obligatoires », a indiqué Chantal Jouanno. “'Photo : Le plan prévoit la réduction de 30 à 40 % des flux de nitrates d’ici 2015. Photo : Ceva'” Stéphanie Ayrault __Appel à projets pour réduire l’azote__ Les mesures agricoles bénéficient d’une enveloppe de 16 millions d’euros par an sur cinq ans. Elles prévoient la mise en place de zones naturelles, qui doit atteindre 20 % dans la baie de Saint-Brieuc, ainsi que le développement de systèmes de production utilisant peu d’azote. Un appel à projets a été lancé dans ce sens. Les plans d’actions territoriaux devront être validés au plus tard début 2011 dans les deux baies pilotes et en 2012 pour les autres. Les agriculteurs devront déclarer tous les ans les quantités d’azote utilisées ou échangées ; l’ensemble des exploitations soumises à la réglementation sur les installations classées seront contrôlées dans un délai de deux ans. __Construire des usines de méthanisation__ Pour l’heure, la priorité est le ramassage des algues. Elles ne seront plus épandues sur les terres agricoles mais stockées dans des plateformes de compostage. Trois projets ont déjà été retenus, à Launay Lantic, à Lanion Trégor et à Lamballe. Les algues seront ensuite traitées dans les unités de méthanisation, qu’il faudra construire d’ici à 2012, la Bretagne ne disposant actuellement que d’une unité. En réaction à ce plan, les coopératives de l’Ouest ont indiqué qu’elles seraient « présentes pour relever le défi de la lutte contre la prolifération des algues vertes (…). Avec 9 agriculteurs sur 10, adhérent d’au moins une coopérative, nos organisations économiques sont des acteurs indispensables à la réussite du plan d’action ».