Le pouvoir de réchauffement de l’agriculture estimé à 20 % en France
Le | Archives
Le pouvoir de réchauffement global, PRG*, de l’agriculture et de la sylviculture représente 20 % du PRG de la France métropolitaine en 2010, selon le Centre interprofessionnel et technique d’études de la pollution atmosphérique, Citepa, qui a publié le 13 juin une étude réalisée pour le ministère de l’Ecologie sur les émissions de polluants atmosphériques. Des chiffres qui ne prennent pas en compte l’UTCF ou « utilisation des terres, leurs changements et la forêt », ni l’impact de la biomasse. 45 % du PRG est lié aux cultures et 45 % à l’élevage. « Entre 1990 et 2010, le PRG du secteur agricole a diminué de 9 %, essentiellement sur les cultures et du fait de la diminution du protoxyde d’azote », indique Laetitia Cerveau, en charge de l’étude au Citepa. 97 % du NH3 est d’origine agricole Dans ce rapport, nommé Secten 2012 *, la part des émissions de polluants atmosphériques d’origine agricole est analysée. Le problème principal reste l’ammoniac NH3 dont 97 % est d’origine agricole, suivi du protoxyde d’azote N2O (87 %), et du méthane CH4 (68 %). Les émissions de NH3, en baisse de 9 % entre 1990 et 2010, ont pour origine les déjections animales (77 %) et l’épandage de fertilisants organiques et minéraux. Pour le N2O, en baisse de 35 % en 20 ans, 90 % est lié à l’épandage des fertilisants. Quant au CH4, il provient à 99 % de la fermentation entérique et des déjections animales. Le rapport note que ces émissions ont diminué de 2 %, conséquence notamment de l’augmentation du rendement laitier et de la réduction des cheptels d’animaux. Les émissions de NOx, oxyde d’azote, de l’agriculture représentent 9 % des émissions nationales, loin devant le transport routier (55 %). En baisse de 32 % entre 1990 et 2010, elles sont induites par la combustion de produits pétroliers dans les engins agricoles et les installations de combustion. *Le rapport est téléchargeable sur http://www.citepa.org/publications/Inventaires.htm
- Comment est calculé le PRG ou pouvoir de réchauffement global ?