Le prix du zéro phyto en zone non-agricole inquiète les Eco Maires
Le | Archives
L’association Les Eco Maires, qui rassemble des élus mettant en avant l’approche environnementale et le développement durable, se dit inquiet des conséquences de l’interdiction des produits phytosanitaires au 1er janvier 2017 pour les espaces verts et les voiries. Cette mesure du projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte est encore en cours d’examen au Parlement. S’ils se félicitent des récentes mesures d’encadrement des usages des produits phytosanitaires, les élus de cette association évoquent un nombre importants de petites communes et de communes rurales qui s’inquiètent de la faisabilité de l’application des nouvelles dispositions calendaires et territoriales. « L’adaptation à l’extension du champ d’application de la loi Labbé à la voirie, ainsi que la célérité de son application nécessitent des budgets d’investissement à la fois en matériel et en formation que n’auront pas le temps de faire les communes en moins d’un an ! », indique Les Eco Maires dans un communiqué. D’après un sondage que Les Eco Maires et Harris viennent de réaliser, les maires ne sont pas prêts pour répondre aux exigences d’une interdiction aussi rapide de l’usage des produits phytosanitaires. Bien que 80 % des maires considèrent que cette mesure est nécessaire, ils l’analysent comme étant une contrainte supplémentaire pour les communes. Les maires de communes de moins de 1000 habitants sont 57 % à penser que le zéro pesticides engendrera des dépenses que la commune ne pourra supporter. Les Eco Maires suggère que l’équipement des plus petites communes soit financé à travers des appels à projet portés par le ministère de l’Ecologie. Des solutions basées sur des aides et des incitations seront nécessaires pour permettre une transition.