Le procès AZF entre dans sa troisième semaine

((/public/AZF.jpg|AZF.jpg|L))__Le procès AZF entre cette semaine dans le vif du sujet. Quatre audiences vont être consacrées à l’organisation de l’usine qui a explosé le 21 septembre 2001.__ La première, mardi, à partir de 14 heures, sera une leçon de chimie, sur les dérivés chlorés, le nitrate d’ammonium et ses propriétés explosives. Mercredi se succéderont les témoignages des experts judiciaires. Jeudi et vendredi, devraient être détaillés les conditions de sécurité et les contrôles internes dans l’usine. Y.R. La thèse officielle, appuyée par plusieurs associations de victimes, évoque un mélange malencontreux d’une substance chlorée avec du nitrate d’ammonium stocké dans des conditions « inappropriées » dans un hangar de l’usine. La défense et d’anciens salariés de l’association « Mémoire et Solidarité » récusent l’image « d’usine poubelle » et estiment que toutes les pistes, dont l’hypothèse terroriste, n’ont pas été suffisamment exploitées. Pour le directeur de l’usine au moment de l’explosion, Serge Biechlin, appelé à la barre vendredi 6 mars, « Toulouse était une usine modèle ». Il figurait, avec la société Grande Paroisse (groupe Total), propriétaire de l’usine AZF, parmi les prévenus à l’ouverture du procès, le 23 février. Mais le tribunal correctionnel a décidé de placer le 26 février Total et son ex-PDG, Thierry Desmarest au rang également des prévenus. Me Jean Veil, l’un des avocats du groupe pétrolier, a demandé « du temps » pour préparer la défense de ses clients jusqu’à leur audition prévue du 10 au 12 juin.