Le Sdage Seine Normandie adopté sans les voix des associations
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((/public/agence_seine_normandie_pti.bmp|agence_seine_normandie_pti.bmp|L))__Les votes se suivent et ne se ressemblent pas. Pour le bassin Seine Normandie, ce sont les associations qui ont refusé de voter le Sdage (1) pour la période 2010-2015, le 29 octobre à Paris.__ Ce qui ne l’a pas empêché d’être largement adopté par quelque cent voix « pour », sept « contre » et sept « abstentions ». Motif de la réserve des associations : leur voix ne résonne pas assez fort dans les instances du comité de bassin. Les autres collèges, industriels, agriculteurs et collectivités ont donc approuvé un budget de 9 milliards d’euros pour la période 2010-2015. Les besoins avaient été estimés à 19 milliards d’euros ! %% % Pour atteindre le bon état de l’ensemble des masses d’eau de Seine-Normandie, il en aurait coûté 19 milliards d’euros… soit une hausse de 240 % des dépenses. Lesquelles correspondent à 17-18 % de la facture d’eau du consommateur lambda, soit 85 euros par an. Le comité de bassin a du adapter ses ambitions à cette réalité économique, et utiliser la marge de manœuvre autorisée par les textes européens. « Nous avons reporté dans le temps l’obtention d’un bon état écologique des eaux », a expliqué Louis Hubert, directeur de la Diren Ile de France : d’ici à 2015 ce seront donc les deux tiers des eaux superficielles qui devront répondre aux exigences européennes et 38 % des nappes souterraines. % %% Catherine Deger %% % (1) Sdage : schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux. Photo : De gauche à droite, Louis Hubert (directeur Diren Ile de France), Dominique Jourdain (président de la commission permanente du comité de bassin), André Santini (président du Comité de bassin) et Guy Fradin (directeur général de l’agence de l’eau). L’assainissement des collectivités absorbera 61 % du financement, dont quelque 800 millions d’euros pour le seul site d’Achères, « la plus important station d’épuration d’Europe ». 5 % iront à la lutte contre les pollutions industrielles, 10 % pour la qualité physique des milieux aquatiques et les zones humides et 23 % pour les actions contres les pollutions agricoles. Pour ce dernier volet, 345 millions d’euros seront concentrés sur les 238 captages classés « Grenelle », sur les 500 répertoriés au niveau national. L’agriculture sera dotée de 240 millions d’euros, avec des actions « recentrées sur les diagnostics et les formations des agriculteurs à des pratiques culturales à moindre impact environnemental ». L’enveloppe initiale avait tout de même été estimée à 600 millions d’euros ! Sur le dossier spécifique des pesticides, le Sdage intègre les objectifs du Plan national Ecophyto 2018. % %% __Le bassin Seine Normandie__ %% % 18 millions d’habitants %% % 40 % de l’activité industrielle nationale %% % 25 % de la production agricole %% %