Le verdissement de la Pac, version Orama
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Les professionnels du grain, regroupés dans Orama, ne sont pas opposés au principe du « verdissement » du premier pilier, sauf si elles pénalisent les rendements et la compétitivité des exploitations. Dans un document publié le 30 novembre, intitulé « Pour une nouvelle Pac 214-2020 », Orama compile ses exigences vis-à-vis de la politique agricole européenne. Pour le syndicat des grandes cultures, le niveau de 30 % de verdissement des aides est trop élevé. Pas assez élevé en revanche, le taux maximum de 70 % des surfaces pour une culture, décidé par la Commission afin de diversifier les terres arables. Orama estime par ailleurs que la création de surfaces d’intérêt écologique à hauteur de 7 % est inacceptable car constituant en réalité « une jachère obligatoire masquée », et demande que le maintien des prairies permanentes ne concerne que celles à haute valeur environnementale et jamais labourées. Les céréaliers doivent bénéficier du second pilier Orama est toutefois favorable au deuxième pilier afin que l’agriculture soit rémunérée pour ses apports sur l’environnement, le climat, la biodiversité. « Il s’agit donc, par un financement public, de favoriser le passage vers une agriculture à fort potentiel de valeur environnementale et de qualité, faisant appel à la notion de bien public », indique Orama. Qui insiste sur le fait que les producteurs de grandes cultures doivent pouvoir bénéficier pleinement du second pilier pour « leurs apports en faveur de l’environnement et du climat ».