« Les adhérents de l’UIPP proposent la moitié de l’offre recensée par le Nodu vert »
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Eugénia Pommaret, directrice générale de l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP), nous expose son regard sur le développement du biocontrôle. Et insiste sur la complémentarité entre les différentes solutions de protection des plantes. Référence environnement : Comment caractériser la place du biocontrôle parmi l’offre des adhérents de l’UIPP ? Eugénia Pommaret : Le biocontrôle trouve naturellement sa place dans la palette de solutions proposées par nos entreprises, car il est complémentaire des autres formes de protection. Certaines d’entre elles sont présentes sur le secteur du biocontrôle depuis plus de 20 ans. A l’heure actuelle, les adhérents de l’UIPP proposent la moitié des solutions recensées par le Nodu vert. R.E. : Quelle place le biocontrôle prend-il dans votre action en tant qu’association ? E.P. : Nos activités portent surtout sur la promotion de la protection intégrée et des bonnes pratiques, et cela comprend bien sûr le biocontrôle. Nous souhaitons d’ailleurs redynamiser la communication autour de ce secteur. Par ailleurs, courant juillet, nous avons rencontré Dominique Potier, en charge du comité consultatif de gouvernance du plan Ecophyto, qui prépare la version 2 du plan. Nous avons insisté sur la notion de complémentarité des solutions, et évoqué la nécessaire clarification réglementaire autour des produits de biocontrôle. R.E. : Comment voyez-vous l’évolution de ce marché ? E.P. : Nous envisageons que la part du biocontrôle devienne plus importante et connaisse une augmentation significative de l’offre en quantité de produits, et en efficacité, notamment pour ceux qui peuvent apporter de la complémentarité avec les solutions phytosanitaires. Deux aspects me paraissent importants à l’avenir. D’une part, ne pas s’écarter des principes de l’évaluation actuelle, qui porte à la fois sur l’innocuité des solutions sur les organismes non-cibles et sur l’efficacité. D’autre part, une information plus complète et adaptée doit être apportée aux agriculteurs sur la protection intégrée et l’efficacité des différentes solutions qui leur sont proposées.