Les Chambres d’agriculture pour un contrat de cohésion agriculture et société
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Les Chambres d’agriculture interpellent à leur tour les candidats aux élections présidentielle et législatives. « L’agriculture, l’alimentation et la forêt, qui représentent 3,5 millions d’actifs, ont leur mot à dire dans le débat national qui précède ces élections », souligne Guy Vasseur, président des Chambres d’agriculture. Au programme, un nouveau contrat de cohésion nationale entre l’agriculture et la société qui tourne autour de quatre axes : une alimentation saine et équilibrée, un modèle agricole français renforcé par une PAC renouvelée, des territoires dynamiques et solidaires, et une agriculture durable et performante. Les Chambres insistent notamment sur la défense du budget de la future PAC, même si la mise en œuvre de cette dernière est reportée à 2015, et sur l’absence de dispositifs réglementaires franco-français venant réduire la compétitivité de notre agriculture. Les Chambres interpellent les candidats sur la nécessité d’avoir des politiques claires et cohérentes, et une harmonisation des mesures environnementales, nationales et européennes. Elles proposent par ailleurs d’informer sur l’origine des produits, afin notamment d’éviter des distorsions de concurrence, de maintenir un haut niveau de sécurité sanitaire tout en permettant les transformations artisanales, et de conserver un programme d’aide alimentaire soutenu au niveau européen, avec un budget suffisant après 2013. Enfin, les Chambres souhaitent une valorisation des services rendus par l’agriculture, et « une consommation raisonnée et raisonnable » du foncier agricole. Le chapitre « alimentation saine et équilibrée » présente, selon les Chambres, un double enjeu : celui d’approvisionner nos concitoyens et participer à l’équilibre alimentaire mondial, et celui de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs en matière de proximité, de respect de l’environnement… « Notre agriculture est suffisamment riche pour ne pas avoir à opposer circuits-courts et exportations, bio et conventionnel, précise Guy Vasseur. Elle peut répondre à cette diversité de demandes, avec une priorité : la qualité. » Photo : Gaëlle Gaudin