Les éleveurs mieux armés contre le virus de Schmallenberg
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Au 3 février 2012, Races de France et le GDS France indiquaient que 50 élevages étaient infectés, par le virus de Schmallenberg (SBV) dans 14 départements situés au nord d’une ligne Caen-Besançon. Le Groupement de défense sanitaire (GDS) fourni depuis quelques jours un document aux éleveurs pour les aider à déceler les cas d’infection par SBV. Il insiste, photo à l’appui, sur les principaux symptômes connus : malformations fœtales graves et avortements, notamment chez les ovins, fièvres, diarrhées aigües et diminution de la production laitière. Les cas de malformation font l’objet d’une surveillance clinique et une plateforme épidémiologique a été mise en place pour assurer un suivi de l’évolution sanitaire. L’autorité européenne de sécurité des aliments, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et les services vétérinaires de la direction générale de l’alimentation multiplient les études pour établir un diagnostic de la maladie, de son impact et des risques de diffusion. Le virus étant nouveau, on ne peut attendre un vaccin dans l’immédiat. Le froid pourrait ralentir la maladie Il s’agit d’un orthobunyavirus à transmission vectorielle, peut-être par un moustique, et « pour l’instant, aucun élément ne permet de conclure que ce virus soit responsable de quelconque pathologie chez l’homme » rassure Stephan Zientara, responsable à l’Anses. D’après Marc-Henri Cassagne, de GDS France, « il n’est pas impossible que le froid ralentisse la maladie ». En attendant, et sur la base du principe de précaution, plusieurs pays limitent leur importations de bovins et petits ruminants vivants : la Russie et l’Ukraine depuis le 1er et le 2 février 2012, le Kazakhstan devrait suivre. Le Mexique et les USA ont par ailleurs cessés les importations de matériel génétique de ruminants. L.A.