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Les engrais s’inscrivent dans la production durable

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__La solution pour tenir la voie de l’approvisionnement durable va être d’ajuster la consommation en engrais à la situation économique et aux contraintes environnementales. Un prix élevé implique obligatoirement une rationalisation des utilisations par les agriculteurs.__ Il redonne aussi la main aux industriels pour investir dans des unités de production afin d’optimiser les utilisations de matières premières et accroitre les volumes produits : « les investissements redevenus possibles vont permettre de diminuer l’impact des évènements conjoncturels sur les trois éléments N, P, et K voire sur certains éléments secondaires comme le soufre » a souligné Gilles Poitevin, directeur de l’Unifa lors de la conférence organisée à l’issue de l’assemblée générale de l’Union le 12 juin. Ces tensions vont toutefois encore durer, du fait du retard d’investissement et des réserves limitées (100 ans en gaz, 400 ans en phosphate et 300 en potasse). La fertilisation raisonnée prend plus que jamais tout son sens. Une récente étude Agreste vient d’ailleurs de confirmer le potentiel de gain obtenu en optimisant les apports, 3 unités par quintal ont été relevés en moyenne pour une production de 50 quintaux/ha, contre 2 unités pour plus de 90 quintaux/ha. Une étude qui va à l’encontre des idées reçues : l’agriculture de pointe peut respecter l’environnement en s’inscrivant dans l’éco-intensification. A.D.