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Les facteurs limitants au développement du bioéthanol en France

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A l’occasion des premières rencontres du bioéthanol, le mardi 9 novembre à l’Assemblée nationale, organisées par la Collective du bioéthanol, Bruno Hot, président du Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole (SNPAA), a vivement souhaité que les constructeurs automobile français Renault et PSA s’engagent à produire des voitures pouvant rouler avec un taux d’éthanol de 85 % dans l’essence (véhicules flex-fuel E85). Car, d’évidence, avec un taux d’incorporation actuel de 10 % - ce qui est compatible avec tous les modèles mis en circulation après 2000 -, le développement de l’utilisation du bioéthanol en France reste très limité, puisque les trois quarts des quelque 38 millions de véhicules du parc automobile français roulent au diesel. Certes, depuis plusieurs années, certains constructeurs, y compris Renault pour sa Mégane GT, se sont engagés dans une politique expérimentale de conception de véhicules flex-fuel pouvant rouler aussi bien au super-éthanol E85 ou aux autres essences sans-plomb (SP95-E10, SP95, SP98). Mais le nombre de ces modèles reste négligeable. Du coup, les stations-service proposant du super-éthanol E85 est dérisoire. Sur un total d’un peu plus de 12 millions de stations-service en France, seules 2389 aujourd’hui proposent le sans-plomb E10 compatible avec la voiture de monsieur tout le monde. Ce qui constitue un autre facteur limitant pour le développement de l’utilisation du bioéthanol en France.