Les légumes ne manquent pas d’énergie
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__L’augmentation du coût de l’énergie et l’attente sociétale ont incité les producteurs de légumes à améliorer la performance énergétique de leurs entreprises.__ Légumes de France a organisé une conférence le 12 janvier à l’occasion du Sival (voir actualité ci-dessus) afin de présenter aux producteurs les solutions possibles. Et elles sont nombreuses. Réduction d’énergie, développement des énergies renouvelables ou production d’énergie par les exploitants eux-mêmes : chacun a sa méthode ! S.Ay. Pour Régis Ollivier, exploitant dans le Finistère, l’économie est visible sur sa facture. Il a installé cinq hectares de serres à proximité d’un incinérateur afin de récupérer de la chaleur. « Cela permet aussi d’être indépendant vis-à-vis du coût de l’énergie fossile et de réduire les émissions de gaz à effet de serre », explique-t-il. René Hug, maraîcher près de Lyon, a opté pour les panneaux photovoltaïques sur serre où il produit des épinards toute l’année. « Ces panneaux solaires me permettent ainsi de rentabiliser en partie mon équipement, explique-t-il. Toutefois, cela entraîne une diminution de la luminosité d’environ 35 %, et réduit le choix des cultures possibles. » __Chauffer des écoles plutôt que des légumes__ Enfin, Bernard Caroff, producteur de tomate dans le Finistère, chauffe ses serres au bois. Il s’est associé à quatre autres maraîchers de la zone pour gérer les approvisionnements avec une quinzaine de fournisseurs. « Nous sommes ainsi sur un rapport de force commercial plus équilibré, explique-t-il. Nous ne somme plus totalement dépendant de GDF - EDF ». Une mutation énergétique en phase avec le développement durable. « Les énergies fossiles deviennent un luxe, insiste Bernard Caroff. Je préfère qu’elles servent à chauffer des écoles plutôt que des légumes ! ».