« Les orges hybrides Hyvido restent rentables, même sans imidaclopride »

Avec l’arrêt de l’utilisation des néonicotinoïdes, bon nombre d’agriculteurs se demandent si l’orge demeure intéressante à semer lors de la prochaine campagne. Syngenta et Semences de France, tous deux distributeurs des orges hybrides Hyvido, répondent par l’affirmatif, tant sur un plan technique qu’économique. Sans oublier qu’aujourd’hui, les prix de l’orge sont actuellement au même niveau que ceux du blé. « L’Anses l’a montré, les alternatives à l’imidaclopride existent », souligne Xavier Bonnard, chef produit céréales hybrides chez Semences de France, lors d’un point presse organisé le 24 mai. Pas de miracle cependant, les producteurs d’orge vont devoir composer avec plusieurs éléments : retard de la date de semis, utilisation d’une variété tolérante à la JNO, application bien positionnée d’une protection insecticide foliaire. « Les hybrides constituent une solution à l’arrêt de l’utilisation de l’imidaclopride, poursuit Xavier Bonnard. Nos essais conduits sans aucune protection insecticide montrent que l’orge Hyvido est plus productive qu’une lignée sensible ou tolérante à la JNO, que ce soit en semis normal ou tardif. »

Hyvido plus compétitive qu’un blé/blé

« Abandonner l’orge et faire du blé/blé serait une erreur agronomique et économique, ajoute Olivier Borde, marketing manager et expert technique national semences céréales chez Syngenta. Par rapport au blé/blé, nos orges hybrides présentent un rendement supérieur de 14 q/ha en moyenne. » Et l’expert d’avancer le pouvoir couvrant d’Hyvido. « Un seul passage herbicide suffit, quand le blé/blé en exige deux. » Autres avantages mis en avant : un moindre besoin en azote, une plus grande tolérance au piétin verse et piétin échaudage, une maturité plus rapide permettant une meilleure gestion des chantiers de récolte, de semis et des rotations. Et enfin, une diversification des débouchés, tant à l’export que vers l’alimentation animale.

« Ainsi, avec des charges inférieures et des rendements supérieurs, les orges Hyvido présentent une marge brute supérieure à celle d’un blé/blé, même en prenant un prix de l’orge inférieur de 15 €/t, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », conclut Olivier Borde.