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Les Safer agissent contre l’étalement urbain

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« La consommation du foncier devient une véritable épidémie. Mais il ne suffit pas de le constater. Il faut agir », a insisté le 1e décembre Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, lors du congrès annuel à Paris sur le thème « l’Action des Safer en zones périurbaines ». Le constat inquiète : les terres agricoles sont les premières touchées par l’étalement urbain qui ne cesse de croitre. Selon la FNSafer, il aurait progressé de 42 % entre 1999 et 2008. Mais l’agriculture n’a pas pour autant disparu dans ces zones. Elle retrouverait même un certain statut. « L’apport de l’agriculture est essentiel, poursuit Emmanuel Hyest. Elle contribue à la production d’une alimentation locale, à l’économie en créant des emplois et au lien social. Elle protège l’environnement quand elle est soumise à des pratiques environnementales, et préserve les paysages ». Les Safer actives en zone périurbaines S’Il existe une réglementation et des outils pour contenir et organiser l’urbanisation, « ils sont trop cloisonnés ou expérimentaux et d’une durée de vie limitée », déplore le président de la FNSafer, soulignant qu’un projet d’installation en agriculture doit être garanti sur le long terme. « La mission des Safer de valorisation de l’agriculture et de l’environnement prend toute sa dimension en zones périurbaines, ajoute Emmanuel Hyest.  Les collectivités peuvent faire appel à notre expertise unique ». Devant Jean-Marc Bournigal, représentant du ministre de l’Agriculture qui assistait à la clôture du congrès, Emmanuel Hyest a souligné le risque de voir la dégradation du rôle des Safer en l’absence d’un financement pérenne. Nécessité également de voir évoluer un certain nombre de mesures réglementaires concernant par exemple la clarification du champ de compétences entre organismes ou la définition d’une assiette environnementale du droit de préemption. « Dans un contexte où les moyens financiers sont limités, il faut compter sur l’intelligence collective et la rationalisation des moyens », a répondu Jean-Marc Bournigal.