L’exposition aux pesticides arsenicaux décryptée par l’InVS
Le | Archives
__La première série de matrices réalisées par le département santé travail de l’Institut de veille sanitaire (InVS) dans le cadre du Matphyto vient d’être publiée*.__ Elle est consacrée à l’emploi des pesticides arsenicaux et concerne trois types de productions : la pomme de terre, la viticulture et l’arboriculture (interdits depuis 2001). Pour chacune de ces cultures, une matrice a été élaborée permettant d’évaluer les expositions aux pesticides arsenicaux. C’est en 2008 que l’InVS a mis en place Matphyto. Objectif de ce programme : recueillir des données sur les expositions des agriculteurs aux pesticides et étudier le lien entre les pesticides et certaines maladies. Après les pesticides arsenicaux, la prochaine matrice disponible sera consacrée aux cultures de céréales à paille. A terme, en juxtaposant l’ensemble des matrices réalisées, il sera possible de caractériser de manière rétrospective et, pour les principales cultures, les expositions des agriculteurs aux produits phytosanitaires. J.P. *www.invs.sante.fr/publications/2009/plaquette_matphyto_pesticides_arsenicaux/ __Les dérivés arsenicaux : une action insecticide et fongicide__ %% % L’élément arsenic est présent naturellement en association avec d’autres éléments chimiques tels l’oxygène, le soufre ou le chlore. Les composés inorganiques de l’arsenic ont une activité fongicide et insecticide reconnue et ont été utilisés à cette fin en agriculture dès le début du XXe siècle en France, et jusqu’en 2001 en ce qui concerne la viticulture. Ils peuvent également être utilisés comme raticide, pour conserver le bois ou encore comme défoliant. Les pesticides arsenicaux ont été principalement utilisés pour la protection phytosanitaire de trois cultures en France : la pomme de terre, la vigne et les arbres fruitiers. L’évaluation des expositions faite par l’InVS concerne l’ensemble des dérivés arsenicaux utilisés sur ces cultures, sans distinction de composés. L’arsenic inorganique est un cancérogène reconnu pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).