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L’inaction conduirait à un déficit en eau de 40 % d’ici à 2030

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Présenté à New-Delhi le 20 mars, le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, lance une nouvelle alerte : « si rien n’est fait, le monde pourrait faire face à un déficit global de 40 % d’ici à 2030. » 748 millions de personnes dont déjà privées d’accès à une source d’eau non protégée des contaminations extérieures. D’ici à 2050, l’agriculture, le secteur le plus gourmand en eau, devra produire 60 % de nourriture supplémentaire au niveau mondial, 100 % dans les pays en développement, pour répondre aux besoins d’une population toujours plus nombreuse. Face à une demande qui devrait globalement progresser de 55 % d’ici à 2050, l’eau continue de ne pas être gérée de manière durable. L’irrigation intensive, les rejets de produits chimiques non maîtrisés, l’absence de traitement des eaux usées (90 % de la ressource dans les pays en développement), ont un coût environnemental lourd, reprend le rapport. Le rapport insiste sur le rôle des pouvoirs publics. Il préconise par exemple des aides aux agriculteurs choisissant des systèmes d’irrigation performants. « Plus que d’un problème de disponibilité de la ressource, il s’agit d’une crise de la connaissance et de la gouvernance de l’eau », a souligné Michela Miletto, coordinatrice du Programme mondial d’évaluation des ressources en eau. L’année 2015, entre l’adoption des futurs Objectifs du développement durable et la Conférence de Paris sur le climat, revêt un enjeu particulier.