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Loi d’avenir et biocontrôle : Emmanuelle Soubeyran donne des précisions

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Invitée le 3 novembre à une table ronde organisée par l’Afja, l’Association française des journalistes agricoles, Emmanuelle Soubeyran, chef du service des actions sanitaires en production primaire au ministère de l’Agriculture, a donné des indications sur la place que la loi d’avenir pour l’agriculture réserve au biocontrôle. La simplification de l’homologation des produits de biocontrôle est l’une des attentes principales de la filière. « C’est écrit dès l’article 1 de la loi d’avenir : l’Etat veille à ce que les processus d’évaluation et d’autorisation de mise sur le marché de ces produits soient accélérés, a indiqué Emmanuelle Soubeyran. A ce jour, les mesures pour aller dans ce sens sont à concrétiser. Nous allons y travailler avec l’Anses. L’idée est d’accélérer le processus, sans pour autant simplifier à outrance. » Plus globalement, la loi d’avenir pour l’agriculture précise que « l’Etat soutient les acteurs professionnels dans le développement des solutions de biocontrôle ». Si les aspects de ce soutien sont encore en cours de réflexion, Emmanuelle Soubeyran a précisé que le biocontrôle bénéficierait de l’allègement de certains dispositifs appliqués aux produits phytosanitaires : « Le biocontrôle n’est pas concerné par l’interdiction de publicité et ne sera pas comptabilisé dans le cadre du certificat d’économie phytosanitaire. » Ce projet, qui devrait être prochainement expérimenté, est calqué sur le Certificat d’économie d’énergie et vise à distinguer les distributeurs qui accompagnent la réduction de l’usage des pesticides par les agriculteurs. Deux appels à manifestation d’intérêt dans les tuyaux Un concept auquel Daniel Sauvêtre, président de l’ANPP, l’Association nationale pommes poires, ne croit pas : « Ces démarches d’incitation, je n’y crois pas et je considère qu’on devrait dépenser les moyens qui y sont consacrés à la recherche technique et de solutions intelligentes. » Réponse d’Emmanuelle Soubeyran : « Il me semble que les moyens sont surtout dédiés à nos fermes Dephy, à Ecophyto’pic, à la recherche… Ce certificat d’économie phytosanitaire va être expérimenté pour être fonctionnel et il confèrera à la distribution une place centrale, ce qui me semble important. » Emmanuelle Soubeyran a enfin annoncé des appels à manifestation d’intérêt concernant les expérimentations liées au biocontrôle à grande échelle en viticulture et en arboriculture. Un tel appel, doté de 370 000 €, avait été lancé fin 2013 pour les grandes cultures*. * Voir notre article : http://www.reference-environnement.com/2014/04/28/biocontrole-les-professionnels-interpellent-stephane-le-foll/