L’Onema entre deux eaux - Jean-Luc Ciulkiewicz, secrétaire général de SNE-FSU
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Plainte contre X pour irrégularités et harcèlements déposée par le Syndicat national de l’environnement (SNE-FSU), pré-rapport de la Cour des comptes qui pointe des disfonctionnements relayés dans un article du Monde du 2 février : l’Onema, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, est dans la tourmente. Pour calmer le jeu, l’Office a envoyé un communiqué de presse le 5 février demandant notamment à la presse d’attendre le rapport final de la Cour des Comptes, prévu pour le 12 février. Elisabeth Dupont Kerlan, la directrice de l’Office, a assuré que les recommandations de la Cour seront « prises en compte dans le contrat d’objectifs 2013-2018 de l’Onema ». Référence environnement s’est entretenu avec Jean-Luc Ciulkiewicz, secrétaire général de SNE-FSU, l’organisme qui a porté plainte. Référence environnement : Que se passe-t-il à l’Onema ? Jean-Luc Ciulkiewicz : Nous, SNE-FSU, avons déposé une plainte contre X le 4 juillet 2012 au parquet de Créteil, sur la base d’éléments factuels d’irrégularités de gestion et de harcèlement du personnel qui en découle. Le parquet nous a signifié qu’il allait enquêter mais nous n’avons pas de nouvelles depuis. Selon notre avocat, l’enquête est en cours. Ce sont des turn-over très fréquents dans la direction et au niveau du service juridique, en plus des témoignages mentionnant clairement des pressions pour faire passer des choses qui pourraient être illégales, qui nous ont alertés, y compris sur des conventions de partenariat. R.E. : Le ministère de l’Ecologie est-il impacté ? J.-L. C. : Il y a visiblement des dysfonctionnements entre l’Onema et son organisme de tutelle, le ministère de l’Ecologie, notamment la direction de l’eau et de la biodiversité. Deux nouveaux directeurs viennent d’ailleurs d’être nommés, Elisabeth Dupont Kerlan, pour l’Onema et Laurent Roy, à la direction de l’eau). R.E. : Connaissez-vous les conclusions du rapport de la Cour des comptes attendu pour le 12 février ? J.-L. C. : Non, cela est encore confidentiel. Le pré-rapport, remis il y a une dizaine de jours, valide ces irrégularités, notamment. Nous verrons à la date voulue si le rapport demeure explicite sur la situation.