L’UE étudie les scénarii de propagation du virus de Schmallenberg
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L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié le 8 février une première analyse : « Schmallenberg virus, likely epidemiological scenarios and data needs », sur les scénarios de propagation du virus de Schmallenberg (SBV) au cours des prochains mois. En comparant le SBV à des virus génétiquement semblables, il semblerait que les ruminants infectés acquièrent une immunité. Les scénarios épidémiologiques se basent sur un modèle déjà existant, lié au virus BTV8. Ce dernier s’appuie sur plusieurs hypothèses : transmission vectorielle, ou répartition homogène des vecteurs en Europe. Le rapport souligne les limites du modèle prévisionnel : le nombre de cas déclarés serait biaisé par, entre autre, une différence des capacités de diagnostic, selon les pays de l’Union européenne. Le développement de malformations fœtales survient si l’infection a lieu à un stade vulnérable de la gestation, et les périodes d’agnelage varient en fonction des systèmes d’élevage, ce qui rend d’autant plus difficile le comptage. De plus, la possibilité d’une transmission directe ou verticale (de la mère à l’agneau) n’est toujours pas exclue. Un test en cours de validation Le rapport, validé par le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, indique l’insuffisance de certaines données, nécessaires à une surveillance plus fine du virus. En effet, plusieurs inconnues demeurent : le nombre d’espèces pouvant être contaminées, ou encore la durée d’infection viral d’un animal. Le test de confirmation de diagnostic, RT-qCPR, n’est toujours pas validé, et un second test, lancé par le FLI Institute, est également en attente de validation. Un ensemble de facteurs, indéterminé, est supposé nécessaire à la transmission du virus. D’après les résultats, sa propagation dépendrait largement du nombre de vecteurs, des températures et de l’acquisition ou non d’une immunité. L’EFSA fournira, en juin 2012, une évaluation globale de l’impact du SBV. Pour avoir accès au rapport de l’EFSA : http://www.efsa.europa.eu/fr/supporting/doc/241e.pdf L.A.