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L’UIPP sensibilise à la bonne utilisation des phytosanitaires

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L’Union des industries de la protection des plantes a présenté son bilan d’activité, le 22 juin. La baisse des ventes de produits en France (moins 3 % sur l’année 2009 ; près de moins 20 % sur la campagne 2009-2010) s’explique essentiellement par des facteurs climatiques et de marché. « Cette évolution, a toutefois souligné Jean-Charles Bocquet, directeur général de l’UIPP, reflète également les engagements du Grenelle de l’environnement, qui a permis de sensibiliser encore plus d’agriculteurs à raisonner de plus en plus leur traitement. » S’il reste difficile d’imputer la part des pratiques vertueuses à la réduction de l’usage de produits, faute d’indicateurs, le train semble bien parti. Les industriels privilégient les démarches de progrès à l’image d’Adivalor pour la récupération des produits non utilisés ou encore de l’école des bonnes pratiques, qui a permis de former 7 500 agriculteurs en cinq ans. Une campagne de communication pour les agriculteurs à l’automne Jean-Pierre Princen, nouveau président de l’UIPP, a souhaité rappeler quelques chiffres qui illustrent le virage pris par la protection des plantes : « de 1995 à nos jours le nombre de molécules autorisées au niveau européen est passé d’un millier à 350, dont une centaine sont de nouvelles inscriptions. Des molécules qui présentent un profil environnemental toujours plus favorable ». L’enjeu est aujourd’hui pour les industriels, d’accompagner au mieux leurs produits. Dans cette logique, l’UIPP a confirmé que serait réalisée à l’automne une campagne de communication, via la presse agricole, pour sensibiliser les agriculteurs à une manipulation correcte des produits phytosanitaires. S’ils se félicitent des réponses apportées par le Grenelle de l’environnement (agrément des distributeurs, formation des agriculteurs, biovigilance), les industriels de la phytopharmacie souhaitent aussi que les règles appliquées en France ne provoquent pas de distorsions de concurrence vis-à-vis des autres pays européens. En ligne de mire, la suppression de molécules sur le territoire national mais qui sont encore utilisées chez nos voisins.