Lutte contre la flavescence dorée : des pistes sur les alternatives aux insecticides à l’étude
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Le pyrèthre naturel est la seule substance active autorisée en viticulture biologique contre la flavescence dorée mais « la recherche s’emploie à trouver des produits alternatifs », indique Nicolas Constant, de Sudvinbio, l’interprofession des vins bio du Languedoc-Roussillon, lors d’une conférence au salon Millésime Bio, le 28 janvier, à Montpellier. Le saccharose a été pressenti comme candidat potentiel. « Il a déjà fait ses preuves contre le carpocapse du pommier », indique Marc Chovelon du Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab). Et il a été reconnu par l’UE en août 2014 comme stimulateur des mécanismes de défense naturels des cultures. Les essais de traitements à base d’infradoses de sucre (100 g/ha) menés en 2012 et 2013 dans le vignoble étaient « encourageants » mais ceux menés 2014 « étaient catastrophiques », note-t-il. Résultat : « nous ne renouvellerons pas l’expérience », déclare Nicolas Constant. Parmi les produits testés, l’argile kaolinite calcinée est le plus efficace mais « à des doses d’utilisation trop importantes qui ne rend pas cette solution économiquement acceptable », ajoute-t-il. « A court terme », une seule voie reste d’actualité pour réduire la pression insecticide : la diminution du nombre de traitement, conclut Nicolas Constant. Réglementée, cette lutte « aménagée » concernait 57 % du périmètre de lutte obligatoire en 2013 et 67 % en 2014. « Ces surfaces sont en progression et il y a un réel travail pour aller dans ce sens », indique Pascale Savarit, du Fredon Paca. Maria Galli